jeudi 25 octobre 2012

C’est plus fort que moi….


C’est plus fort que moi….


Que voulez-vous, regarder le monde d’un œil amusé et le transcrire en mode ironique est un réflexe conditionné qui m’appartient, comme le trait de crayon appartient au caricaturiste.

Quand je rencontre un défroqué de la politique, avocat reconstruit en développeur d’entreprise qui m’assène un verdict définitif quant au remaniement de poste que je devrais opérer dans mon équipe : « Celui-là a l’air trop artiste ! Vous devriez le nommer directeur artistique… »,

Que voulez-vous, je pouffe !

Mon entreprise a-t-elle besoin d’un directeur artistique ? – La réponse est non. Voici donc un conseil – un de plus – que je ne pourrai pas suivre.

Sur quel critère professionnel se basait donc mon célèbre mentor ? – Je cherche encore. Par contre, cette magnifique lucidité est richement payée par nos deniers. Heureusement que l’entretien n’a duré que vingt minutes, sinon j’aurais demandé un remboursement…

Par contre, j’ai eu le temps de m’entendre dire une fois de plus: « On ne mord pas la main qui vous nourrit ! ». Cette formule - que j’exècre - qui incite au léchage de bottes et encourage la censure, est une insulte aux intelligents qui nous gouvernent car – chacun le sait – un intelligent se situe bien au-dessus de la critique et déteste les lécheurs…quant à nous gouverner, un intelligent y renoncera plus souvent qu’à son tour.

TRACESMag