mardi 27 décembre 2011

6 ans, Tavernak !

Les oiseaux de mauvais augure ont eu tort de nous sous-estimer…Ceux qui se sont offusqués, éloignés, séparés, ceux qui nous ont trahis, bannis, démunis…Ceux qui se sont « inspirés » de nous et se sont enrichis à grands coups de délits d’initiés…Ceux enfin qui mènent la petite guerre des nerfs de la distribution « ôte-toi de là que je m’y mette », y compris les voleurs de supports à journaux, à tous ceux-là nous disons : continuez ainsi ! Il n’y a aucune raison de devenir civilisés, un panier de crabes est un panier de crabes. Un gentleman agreement au profit de la communauté que nous sommes censés servir est inconcevable, ne fait pas partie de notre vocabulaire, ni de nos mœurs.

Vus de l’extérieur et à petite dose, tout le monde est d’accord pour dire que « les Québécois sont incroyablement gentils ! » Je pourrais écrire un livre sur la gentillesse en général et celle du Québec en particulier…si j’avais du temps à perdre. L’herbe du voisin est toujours très verte, jusqu’au moment où on la foule et où notre semelle sent la m----, comme partout ailleurs.

En période des Fêtes, il est d’usage de baisser le ton, d’adoucir l’humeur, et même de pardonner. Il est d’usage aussi de remercier. C’est donc avec plaisir que je remercierai tous ceux et celles qui ont participé à notre première « Soirée des Mécènes » au Tavernak, en faisant un don, en offrant une œuvre, en travaillant fort pour que ce soit une réussite. La liste des mécènes, commanditaires, artistes et collaborateurs participants sera imprimée dans l’édition TRACES MAGAZINE de janvier. Il est encore temps de s’ajouter à la liste de ceux qui ont concrètement manifesté leur désir de voir notre beau magazine grandir.

Passez de joyeuses Fêtes !


mardi 15 novembre 2011

Culture H.D.

Culture H.D.

Annie Depont

Le grand malheur de la culture est qu’elle est mal définie; je rencontre encore des gens qui la résument aux seuls arts. Déjà le mot Arts englobe-t-il un vaste arc-en-ciel de moyens d’expression, alors pensez donc la culture…

Elle comprend bien sûr tous les arts, mais également tous les comportements sociaux : les traditions, la politique, la démographie, l’utilisation à travers les âges de l’Agora (page 14 – Les indignés).

La façon dont nous nous vêtons est une résultante de notre culture. Ailleurs, on porte un pagne, ici on parle de Lyse (Lyse Spénard, page 11). Ce que nous buvons (Orhon, page 23) mangeons, lisons et regardons (TV – cinéma, page 20) bref, tout ce que nous abordons dans ce magazine est une composante culturelle.

Depuis quatre mois, TRACES a ouvert portes-pages et fenêtres web à des sujets plus larges, afin de rejoindre un lectorat plus vaste. La présentation du magazine identifie le niveau que nous visons : celui de l’excellence. La réponse ne s’est pas fait attendre, voyez les résultats obtenus.

Statistiques

Depuis le début de la publication sur papier glacé en juillet dernier

Chiffres du 21 juillet 2011 au 07 novembre 2011 fournis par Google

1re position avec le mot Traces sur Google (tout le web 146 millions de résultats)

visites : + 62.33 %

3 886 visites

23 468 pages vues

2 637 visiteurs


Répartition :

  • 1 Canada (3 426 visites via 154 villes)
  • 2 France (244 visites via 111 villes dont Paris, Lyon et Nantes)
  • 3 États-Unis (55 visites dont New York)

Réseau Facebook
  • 12 % d'augmentation des utilisateurs actifs par mois
  • 94 % d'augmentation de l'affichage des publications
  • 21 % d'augmentation de rétroaction de publication (nombre de mentions « j’aime » et commentaires)


Ce n’est pas moi qui le dis…

« …la guimauve intellectuelle et politique où toute indignation et toute colère sont reçues comme un affront à l’autre. » Tristan Malavoy, rédacteur en chef de VOIR)

« …sur le terrain, l’authenticité crée sans cesse des déchirements. C’est qu’il faut défendre ses idées en sachant très bien ce que l’on perdra en les défendant. » Steve Proulx, chroniqueur VOIR)

vendredi 14 octobre 2011

Je me souviendrai…

Je me souviendrai…
De ce mois de septembre qui a vu périr ma belle chienne husky et son petit – vraisemblablement empoisonnés par un moraliste :
On ne fait pas se reproduire des animaux domestiques, il y en a trop, surtout à la SPCA. Assassinat par compassion….
Au pays des grands espaces, on « aime » les animaux mais on leur coupe :
Les oreilles et la queue pour qu’ils soient aux normes,
Les griffes pour qu’ils n’attaquent pas les yeux, ni le précieux mobilier,
Les organes génitaux pour calmer leurs ardeurs,
Sans compter tout ce qu’on leur injecte pour qu’ils ne nous fassent pas chier avec leurs maladies.
Nos ancêtres et les amérindiens doivent en rire. Mon père doit se retourner dans sa tombe, lui qui apprivoisait et sauvait tout ce qui était condamné.

Je me souviendrai…
De ces gens que j’ai côtoyés et aidés, qui –eux – ont obtenu du financement pour un projet culturel au Japon, alors que j’y fête cette année le dixième de mon Expo culture Japon Québec. Primés financièrement par leurs pairs – et collaborateurs – pour leur réalisation très inspirée de la mienne et qui en aucun cas, comme par hasard, ne pouvait se greffer à ce qui existe déjà. Travailler ensemble au développement culturel et au rayonnement international de notre région : Oublie ça ! Chacun pour soi et dieu pour tous, surtout ceux qui font partie du clan copinage des Laurentides.
Plus je connais les humains, leurs vices cachés, leur hypocrisie, leurs sourires, leur langue de bois dûment salariée au sein de comités, réunions, tables rondes, …plus j’aime mes chiens.

mardi 20 septembre 2011

La page blanche me gêne

Bon, voilà que la page blanche me gêne; c’est bien la première fois. J’ai l’impression de me répéter quand je pense à nos systèmes décideurs.

On reprend les mêmes et on recommence

À quoi servent les journalistes ? Ceux qui ont fait enquête sur des malhonnêtes-malfaisants, ceux qui ont obtenu la une de leur éditeur tant les preuves étaient tangibles. À quoi sert tout ce tapage si on retrouve à notre porte, quelques jours plus tard, les mêmes malhonnêtes-malfaisants, dûment mandatés par nos municipalités ? Les maires lisent-ils ? Sont-ils à l’écoute de leurs citoyens pendant leur mandat, ou seulement avant ?

Du toupet tout autour de la tête

À quoi servent les éditeurs de journaux ? Ceux qui ont fait le choix de partenariat avec le milieu qu’ils couvrent, ceux qui se sont fait jeter pour ne pas avoir caressé la bête dans le sens du poil. À quoi sert tout ce courage si on retrouve à notre porte, quelques mois plus tard, les mêmes répudiants, dûment mandatés par leur direction ? Nullement gênés de quêter une couverture sans frais, ils trouvent tout à fait normal de solliciter ceux-là mêmes qu’ils avaient reniés.

Du rouge tout autour du front

Avoir été ministre, m’être fait déboulonner pour flagrant conflit d’intérêt, il me semble que je n’oserais plus me présenter à un poste de fonction publique et me pavaner en compagnie de ceux encore en poste en les appelant « mes chers collègues ». Et pourtant … Non seulement la présentation, mais ce qui est pire : l’élection ! Les électeurs lisent-ils ? À quoi sert la sainte démocratie ?

Langue de bois

J’ai récemment été témoin d’une complexe explication d’un ancien partenaire d’affaire à qui un novice demandait « pourquoi n’êtes-vous plus avec nous ? » - Cet art de dire en beaucoup trop de mots tout ce que l’on veut cacher n’est pas réservé aux politiciens, cela peut même se décliner très jeune, il suffit d’être apte au mensonge et à la fourberie. J’ai admiré l’impro, la diatribe, le souffle…

mercredi 24 août 2011

Libre expression

Papiers sans acide, pays sans espoir, rêves irréalisés : nous vivons dans la mollesse et la tiédeur. C’est moite, c’est insupportable - mais c’est la règle si l’on veut accéder aux subsides du système. S’éloigner de ces règlementeries nécessite un certain cran, une vision solide et un désintéressement absolu.

Contrairement aux codicilles éditoriaux les plus répandus, TRACES assume les choix des papiers publiés. Lorsque des Jobin, Llavador, Barcelo et autres Matte présentent des opinions récalcitrantes, c’est le bonheur au pupitre. La qualité des lecteurs ne trompe pas, qui manifestent leur joie de voir enfin les choses exprimées. On peut ne pas acquiescer sur tout ni toujours, mais il est important de proposer des idées divergentes, elles font la richesse d’une pensée non moutonnière, dans une société dite de libre expression. C’est ça aussi, la culture.

À force d’être trop gentil, trop correct, trop silencieux un peuple génère des rancunes souterraines, des actes illicites, des comportements hypocrites. Dans ce fatras de faux-semblants, on est en droit de se demander quelle est la part de cause ou de conséquence historique, étant prouvé que toutes les victimes ne sont pas forcément innocentes.

samedi 30 juillet 2011

Bon coup de nageoire !

Nous voici à un moment charnière de notre magazine : Nous avons les plumes (dont certaines font l’envie de nos voisins-médias), nous avons les équipes (papier et web), nous avons le lectorat (plus éduqué que d’autres), il ne nous manque plus que l’emballage-cadeau. Le voici.
Dès juillet 2011, Traces Magazine sera édité sur papier glacé. En conséquence, le contenant et le contenu seront harmonisés, la durée de lecture de chaque édition sera multipliée par 10, le nombre de lecteurs, plus que doublé.


Le manque flagrant d’intérêt et de moyens de nos institutions politico-culturelles qui s’obstinent à saupoudrer les maigres fonds régionaux sans vision de pérennité et d’en utiliser la majeure partie pour leur fonctionnement, la détestable habitude de multiplier les projets similaires au détriment d’une offre riche et variée, le manque d’arbitrage et de réelle consultation, font que plus d’un artiste et plusieurs entreprises culturelles décident de tourner le dos à cette mascarade de démocratie.


Je me demande si j’ai encore envie de jouer avec les mots, l’humour et l’ironie, tant la réaction se situe au premier degré. Autant séduire un mur. Certes, un agréable petit fan-club de ces caricatures verbales m’encourage à persévérer, mais le « j’aime tant tes éditos !» ne suffira jamais à faire taire les détracteurs de l’élitisme, ceux qui vous offrent des leçons de français truffées de fautes, les revanchards du « nous, on se souvient – pas toi ! », les paranos-illettrés qui se sentent visés en déchiffrant le mot « xénophobe » dans une phrase sans rapport avec eux.


Le « Allez !, bon coup de nageoire… » d’Éric-Olivier Dallard (1) affiché sur mon bureau, me rappelle le caractère olympique de la nage à contre-courant et l’état de grâce qu’il faut entretenir pour réaliser ses rêves.

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(1) Avant ses 30 ans, Eric-Olivier Dallard a été rédacteur en chef de trois journaux, professeur d'université, journaliste, photographe, chroniqueur-radio, avocat, procureur de la Couronne au Ministère de la Justice du Québec, et conseiller juridique.

samedi 18 juin 2011

Xénophobie cagoulée

Un peu de chialage, vous aimez ça….
Donc, si je vous comprends bien, le Québec, s’il arrivait à devenir un pays autonome, siégerait aux Nations-Unies sans jamais utiliser l’anglais. La langue anglaise ne serait en aucun cas utilisée pour les échanges commerciaux, le monde entier devrait apprendre le français ou recevoir tout document en double avec sa traduction.
C’est ce que je conclus de la levée de boucliers qui s’est manifestée suite à un mot d’hommage au peuple Japonais paru en anglais dans cette même colonne le mois dernier. Mais ce qui m’inquiète davantage c’est que le courage du désaccord se manifeste par l’anonymat. Est-ce la xénophobie que l’on cagoule ?
Arrêtons de nous astiner…
Et découvrons ensemble la nouvelle grille de TRACES. Nous vous avons concocté un magazine estival dont le contenu saura répondre à de multiples attentes. Vos sorties – Cinéma – Tv – Sport – Santé – Beauté – Bien-être – Tourisme culturel - Page pratique et Page gourmande se glisseront pour votre plaisir entre nos incontournables plumes de fond sur l’éducation – la littérature – le patrimoine – les portraits d’artistes confirmés ou de la relève, en musique, en art visuel etc.
Nous vous souhaitons à tous un très bel été pendant lequel vous nous trouverez partout dans les Laurentides et même à Montréal, fidèles à notre rendez-vous mensuel.
Beau temps, mauvais temps, nous serons avec vous sur www.tracesmagazine.com avec nos numéros antérieurs et plusieurs articles inédits.
Vous aimez débattre ?! @*!! – Je vous attends sur le blog Tracesmag 

lundi 16 mai 2011

Hommage au Japon

(oui, oui, en anglais, afin que nos amis là-bas puissent le lire…)

10 things to learn from Japan
SKYNEWS reported this a few days back - sent to TRACES by Chloe Metz (Expo culture Quebec Japon 2005)

1. THE CALM

Not a single visual of chest-beating or wild grief. Sorrow itself has been elevated.


2. THE DIGNITY

Disciplined queues for water and groceries. Not a rough word or a crude gesture. Their patience is admirable and praiseworthy.


3. THE ABILITY

The incredible architects, for instance. Buildings swayed but didn’t fall.


4. THE GRACE (Selflessness)

People bought only what they needed for the present, so everybody could get something.


5. THE ORDER

No looting in shops. No honking and no overtaking on the roads. Just understanding.


6. THE SACRIFICE

Fifty workers stayed back to pump sea water in the N-reactors. How will they ever be repaid?


7. THE TENDERNESS

Restaurants cut prices. An unguarded ATM is left alone. The strong cared for the weak.


8. THE TRAINING

The old and the children, everyone knew exactly what to do. And they did just that.


9. THE MEDIA

They showed magnificent restraint in the bulletins. No silly reporters. Only calm reportage. Most of all –No politicians trying to get cheap mileage.


10. THE CONSCIENCE

When the power went off in a store, people put things back on the shelves and left quietly.
With their country in the midst of a colossal disaster - The Japanese citizens can teach plenty of lessons to the world.

lundi 4 avril 2011

Empreintes culturelles

TRACES à l’école Par son souci de qualité linguistique et de présentation visuelle, par l’approfondissement de certains sujets culturels et par son large rayonnement, le magazine TRACES a été choisi par une école internationale de la région des Laurentides comme sujet d’étude et de concours mettant en lice toutes les écoles primaires et secondaires du Québec. Il s’agit du défi Interaction de Cybercap, organisme gouvernemental ayant, entre autres, pour mission de promouvoir la créativité chez les jeunes. Tous les projets seront présentés le 27 mai à Montréal lors d’un gala inter-écoles. Nous vous en donnerons détails et nouvelles dans notre prochain numéro.


TRACES au Japon Ils sont partis le 5 avril pour une vingtaine de jours dans le cadre d’EXPOCULTURE JAPON QUÉBEC dont les prémices datent de 2001 et ont valu aux organisateurs plusieurs prix et reconnaissances (dont une mention aux grands Prix du Tourisme et le Prix hommage du Conseil de la culture - …). C’est donc un dixième anniversaire. Chaque année, plusieurs artistes de la province jouissent de l’opportunité de présenter leur travail au Japon et de s’imprégner d’une infime parcelle de cette immense culture. Cédric Loth emmène ses bronzes et dessinera en direct, Claude Millet, ses tableaux et vidéos d’art, Gilles Matte donnera une performance – en français – Michel Gautier présentera son court métrage et quelques-unes de ses sculptures et gravures. Reportage en photos dans notre prochaine édition et vidéos sur http://www.tracesmagazine.com/. En attendant, visitez la page FaceBook de TRACES.


TRACES en punition Les éditos dénonçant certaines pratiques discutables de nos dirigeants ne sont pas au goût de ces derniers, cela peut se comprendre. Ils ne sont pourtant pas nommés mais, se reconnaissant, ils utilisent leur pouvoir budgétaire en affirmant qu’il ne s’agit en aucune façon de censure. Je veux bien retourner à l’école pour revoir la définition de ce mot et ses différentes formes et si je suis mise au coin pour insubordination, s’il vous plait que ce soit au Japon !

mercredi 16 mars 2011

¿ Porque no te callas ?...1


Ce qu’il faut d’efforts pour éviter le regard de la personne en face de toi,
Que tu connais,
Qui te dit bonjour,
Mais que tu veux éviter.

Ce qu’il faut de mépris pour les opinions divergentes, alors que ce sont ces idées-mêmes qui génèrent les changements dont notre société se nourrit.

Ce qu’il faudrait de courage pour assumer son rôle - sa mission – de coordinateur ou médiateur de la culture…

Manque de courage, manque d’arguments, manque de carrure.

Qu’est-ce qui fait peur dans la confrontation d’idées ? – Doit-on tous naviguer sur les mêmes bateaux, dans la même direction ? – Devons-nous avaler tous les poncifs ? Ou bien faut-il faire semblant, car ceux qui les énoncent pourraient éventuellement laisser tomber quelques miettes de la table du banquet ? Il n’y a pas de coïncidence, quand une idée est dans l’air….j’ouvre le dictionnaire pour vérifier un mot et préciput me saute aux yeux…Autrement dit, la part du lion.

¿ Porque no te callas ?...1
Mais parce que, c’est important de dire les choses ! Je ne suis pas d’accord et je le dis. Qui veut me convaincre du contraire est toujours le bienvenu. J’écoute – toujours – et surtout, je n’évite aucun regard.

(courrier.lecteurs@tracesmagazine.com)

1« Pourquoi ne te tais-tu pas ? » (traduction édulcorée)

mercredi 9 février 2011

Droits d'auteurs et démocrasssssie

Droits d’auteurs ? Parlons-en !

Le premier tisse des liens, le second les tricote – Et personne pour s’élever contre. L’un produit des portraits d’artistes et n’a pas le temps de se retourner que l’autre a déposé le même dossier et reçoit la sub’. L’un présente un projet de calendrier régional, l’autre se l’approprie. C’est toujours celui qui gosse le bouchon en dernier qui ouvre la bouteille et profite du champagne.
Et vous voulez réglementer les droits d’auteurs ? Bonne chance ! Un balai, avec ça ?...

Une autre :

« La démocrassie »

Il ne suffit pas de clamer « transparence ! » à tout bout de champ pour que tout soit clair. Ce mot, séducteur s’il en est au moment des élections, ne peut pas à lui seul régler tous les imbroglios de l’après victoire, il n’est pas le sésame qui ouvre les portes de la réussite. Car c’est une chose, la victoire aux urnes, c’en est une autre, la réussite d’un mandat. Il ne suffit plus de ressasser les mêmes slogans, ni de continuer à serrer des mains de droite et de gauche, ou encore de vilipender ses prédécesseurs, il faut maintenant livrer la marchandise promise. Rares sont les élus qui ne déçoivent pas. Ils sont tellement sympas quand ils battent la campagne : « vous allez voir, ce que vous allez voir ! » - On voit, on scrute, on espère, « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?.... » - Non, elle ne voit rien. Et si jamais elle a le toupet de rouspéter, on va trouver le moyen de lui faire porter l’odieux : Elle aurait dû demander – que dis-je : quémander – bieeeeeen avant, en trrrrrrrrrrriple exemplaires.

N’essayez pas de deviner qui m’inspire ces maudites lignes, il y en a toujours plusieurs à la fois; ce sont des travers de société que je brosse avec un peu d’acide pour décrasser l’hydre. Une forme de caricature, rien de méchant, je vous assure, car changer l’humain est une utopie. Alors moi, j’attends le dégel du printemps qui clapote de mouille sous la glace, ça au moins, c’est une valeur sûre.

jeudi 13 janvier 2011

Panne d'ascenseur


A donne de l’argent à B, pour qu’il le redistribue judicieusement et démocratiquement. Faire un choix judicieux demande du temps et de l’argent. Beaucoup de chaque. Des experts B, longuement payés, vont se pencher sur de nombreux et volumineux dossiers de candidatures C.
Disons que A serait l’administration, B la bureaucratie, C les citoyens. Ces derniers ont élu et financent A et B qui leur tiennent la dragée haute. Pendant que A grandit, B grossit et C a la bouche toujours ouverte.
L’obésité de B vient du fait qu’il se nourrit trop de l’argent de A, qui pourtant est destiné à C.

Une autre :
C a produit un projet qui a connu quelque succès.
B le félicite et va voir A pour qu’il finance cette belle initiative.
A accepte et donne l’argent à B.
C apprendra plus tard que l’ascenseur est resté coincé…B ayant jugé bon de réaliser le projet lui-même. Sans doute, se sent-il mieux placé dans les étages…
C ne l’ouvrira pas car « on ne mord pas la main qui vous nourrit » - même quand cette main détourne la cuiller vers sa propre bouche.

Quand on regarde fonctionner notre société de gens soi-disant évolués, il n’est pas rare de constater que les mots conscience, honnêteté, honneur se sont perdus à bien des étages, dans beaucoup de bureaux.

Ce constat tristement simpliste vaut pour la banque, la finance, les arts et la culture, la philanthropie, la santé, les œuvres de charité. J’ai mis les arts et la culture au milieu, pour que cela se voie moins; par pudeur ou par honte.

TRACESMag