A donne de l’argent à B, pour qu’il le redistribue judicieusement et démocratiquement. Faire un choix judicieux demande du temps et de l’argent. Beaucoup de chaque. Des experts B, longuement payés, vont se pencher sur de nombreux et volumineux dossiers de candidatures C.
Disons que A serait l’administration, B la bureaucratie, C les citoyens. Ces derniers ont élu et financent A et B qui leur tiennent la dragée haute. Pendant que A grandit, B grossit et C a la bouche toujours ouverte.
L’obésité de B vient du fait qu’il se nourrit trop de l’argent de A, qui pourtant est destiné à C.
Une autre :
C a produit un projet qui a connu quelque succès.
B le félicite et va voir A pour qu’il finance cette belle initiative.
A accepte et donne l’argent à B.
C apprendra plus tard que l’ascenseur est resté coincé…B ayant jugé bon de réaliser le projet lui-même. Sans doute, se sent-il mieux placé dans les étages…
C ne l’ouvrira pas car « on ne mord pas la main qui vous nourrit » - même quand cette main détourne la cuiller vers sa propre bouche.
Quand on regarde fonctionner notre société de gens soi-disant évolués, il n’est pas rare de constater que les mots conscience, honnêteté, honneur se sont perdus à bien des étages, dans beaucoup de bureaux.
Ce constat tristement simpliste vaut pour la banque, la finance, les arts et la culture, la philanthropie, la santé, les œuvres de charité. J’ai mis les arts et la culture au milieu, pour que cela se voie moins; par pudeur ou par honte.
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RépondreSupprimerEdito magnifique ! Si étais B, je serais bénévole pour éviter toute tentation vers laquelle tout naturellement on penche et j'ajouterais peut-être même de mon argent à celui de A, pour être bonne et gagner une place au P, il parait qu'elles y sont chères. C devra une fois encore prendre l'escalier... la route est longue jusqu'à P.
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