Le pouvoir d’achat est un réel pouvoir. Je ne parle pas ici du nombre de millions que certains ont sur leurs comptes en banques à travers le monde, ni de la manière dont ils y sont parvenus, mais je pense aux parvenus qui se croient autorisés à traiter leurs fournisseurs comme « de la marde ».
Il était une fois, il y a très peu de temps et tout près d’ici, dans nos belles Laurentides, une femme-dite-d’affaires et une belle artiste professionnelle comme on les aime : beaucoup de talent, plein d’humour, très peu d’ego.
Nous sommes dans un lieu public. La première déclare à la cantonade vouloir acquérir une des œuvres de la seconde. Le prix de l’œuvre se monte à 650 $. On paiera en espèces, bien sûr, mais on voudra une facture, pour se faire rembourser par sa compagnie. Nous sommes en pleine action Art-Affaires.
Avez-vous compris, vous, pourquoi certains biens peuvent se négocier, et pas d’autres ? Une maison se négocie, une voiture, une œuvre d’art, mais pas le charriot d’épicerie. Du moins pas dans notre culture. J’ai déjà négocié mon pain quotidien au bout du monde, et je vous dis que c’est un jeu de société très amusant; il suffit d’en respecter les règles et l’artisan. Eh oui ! Même au bout du monde, chez les peuples que nous prétendons devoir éduquer, il y a des règles. Règles du jeu et règles de bienséance.
Il était une fois, il y a très peu de temps et tout près d’ici, dans nos belles Laurentides, la négociation fut délicate à souhait :
« 600 piastres, c’est bien assez….POUR UN ARTISTE ! ».
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