dimanche 24 février 2013
La corrida
« La misère de l’humanité commence avec le pouvoir de l’ignorance. Lorsque ce sont des ignorants qui détiennent le pouvoir, l’homme vit dans l’absurdité… » Lise Émond – L’héritage de la gazelle, 2009
Lorsque je lis ces lignes, des images s’entrecroisent, des exemples se bousculent : bien sûr, il y a ces gouvernements indignes, brutaux et aléatoires qui font la une des journaux – « Quand on se compare, on se console… » –, mais il y a aussi près de nous ceux dont la certitude de supériorité fait office de savoir, ces cancres malins qui vont nous prouver que seule la réussite sociale sanctionne la qualité de la démarche, qu’elle soit artistique ou autre. Ils marcheront sur toutes les têtes pour arriver à leurs fins; rien ne compte : l’effort, la gratitude, la responsabilité, la fidélité, l’honnêteté – intellectuelle, car il n’y en a qu’une –, la beauté d’une intention, la valeur d’une création… Bref, rien ne les émeut, tout s’achète. On devrait dire « réussite asociale », car notre société souffre de l’inspiration qu’offrent ces modèles du genre de ceux qui défilent en ce moment devant la Commission Charbonneau et qui nous laissent chancelants vis-à-vis de nos croyances démocrates et confiantes. Nous avons engendré des monstres. La malhonnêteté est devenue un spectacle couru comme la corrida. « Est-ce que ce monde est sérieux? »
Je réécoutais dernièrement ce magnifique texte de Cabrel et je me suis surprise à penser : « Moi aussi, je vais finir par l’avoir, cette danseuse ridicule! »
vendredi 15 février 2013
Le lion et le souriceau
Il faut bien que ce soit la
Suisse, un des plus petits pays, qui intervienne auprès du Canada, un des plus
grands, pour souligner la bêtise de fermer la seule école d’horlogerie du pays.
Cette institution est mondialement reconnue; encore un fleuron qui saute. Notre fierté
nationale va bientôt se réduire à une peau de chagrin. Il faut croire que nos
dirigeants sont bien ignorants de ce qui se passe sur le territoire qu’ils
prétendent gouverner. Pas étonnant que le mot artisan soit si dévalorisé et
qu’il faille rajouter « de métier d’art » pour combler le vide de
sens.
S’épivarder
J’adore ce mot dans son sens
original. J’y vois un bel oiseau étirant ses ailes, lissant ses plumes au
soleil, image de bien-être et de préparatifs au prochain envol.
En ce premier mois de sa septième
année, TRACES s’épivarde : Plus de plumes, plus de territoire, un air
ascendant. Des artisans de notre art de vivre, concepteurs, designers, et
autres créateurs ont contribué à ce numéro et nous sommes heureux de leur
ouvrir nos pages car nous n’avons jamais douté que promouvoir la beauté est un
acte essentiel à notre culture.
Tout commence par un dessin, tout
créateur est un artiste !
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