mardi 18 novembre 2014

De quoi pavoiser…


Nous avons reçu de formidables compliments ce mois-ci de la part de patrons de deux entreprises internationales basées à Montréal dans le domaine du spectacle et de la communication. Des gens qui savent ce que c’est de produire un magazine. « Un produit de cette qualité, on n’en fait plus aujourd’hui… » Ce bout de phrase résonne agréablement dans ma tête. Notre recherche de qualité préside en effet à toutes nos décisions. Qualité des textes et des sujets, qualité de la langue et de sa typographie, qualité des images et de leur mise en page. Chacun à son poste est passionné par ce qu’il fait et excelle dans son travail. Le produit que nous avons créé ensemble d’année en année est arrivé à sa maturité, les changements qu’il a subis – tels le passage au papier glacé, l’agrandissement du territoire de distribution, la généralisation des sujets culturels par rapport aux sujets artistiques, sont source de développement de lectorat. Cette évolution n’a pas échappé à des concepteurs de magazines luxueux réservés à des ordres professionnels – médecins – architectes –qui ont choisi TRACES comme partenaire de contenu et d’image « Style de vie ». Je vous assure qu’il y a de quoi pavoiser…

mercredi 9 juillet 2014

Rien ne va plus…


 
Tous les oiseaux de mauvais augure se sont rassemblés cette année pour annoncer la fin des médias papier, au profit du web. - F.i.n.i. - Vous êtes mieux de négocier le virage avant qu’il ne soit trop tard, entend-t-on sans relâche.
On a déjà entendu cette chanson :
-        Lorsque la radio est arrivée
-        Lorsque la T.V. est apparue
Et pourtant, les livres sont encore là pour longtemps, les magazines, aussi. Peut-être quelques journaux disparaîtront-ils puisque toutes les infos nous sont livrées en direct dans l’air ambiant, mais quel homme est-il prêt à lâcher le plaisir d’ouvrir son journal avec le petit café du matin ?
Même le fameux Newsweek n’a pas tenu deux années en version tout numérique. Malgré de grosses pertes de revenus, au cours de la dernière décennie, la version papier est remise sur les presses.
Tout n’est pas une question de rentabilité, donc. Heureusement.
Je crois que chaque vague d’innovation apporte son lot de changements d’habitudes sans pour autant balayer tout sur son passage. On tasse un peu ce qui existait avant pour faire de la place (surtout dans nos horaires) à la nouveauté, en espérant qu’elle nous rendra plus efficaces.

J’appréhende la complexité des nouvelles technologies avec curiosité. Tant que je perçois un aspect ludique à la patente, elle m’intéresse. Sinon, le bon vieux crayon à mine fait toujours l’affaire. La période dans laquelle nous vivons est passionnante, elle crée des ajouts, des compléments à nos outils. Ici comme ailleurs, ce sont les extrémistes qui pensent à une révolution.
www.tracesmagazine.com, le complément de l’édition que vous tenez dans les mains et la bibliothèque numérique des numéros précédents.

mardi 15 avril 2014

Bon! Un répit à la xénophobie.


Quelles que soient les accusations de malhonnêteté des pouvoirs de tous poils, nous allons au moins éviter l’enflure de la xénophobie. Pas de charte, moins d’insultes aux immigrants — dont je suis. Si je subis quelques tracasseries, j’imagine ce que doivent endurer les minorités visibles.
Avec les libéraux, le Québec va peut-être engager une réflexion sur sa politique d’immigration au lieu d’essayer de rectifier le tir après coup. Tout contenant se définit par une capacité maximale, tout mélange a sa recette d’équilibre; on ne changera pas l’eau en vin pour rectifier le cocktail.
 
PKP, je l’ai rencontré!
Voici un homme controversé qui va peut-être apporter un vent nouveau dans notre paysage culturel et médiatique. Nous irons lui dire, pour commencer, comment se comporte sa base « québécoroise » envers ses (petits) concurrents. Ensuite, nous élargirons le débat vers l’état de la culture. Il a prouvé, au cours de sa carrière, qu’il n’y est pas insensible. Pierre-Karl Péladeau a ce charisme étonnant qui vous fait sentir seul et unique dans une foule, pendant que vous lui parlez. Quand l’écoute est là, l’action n’est pas loin. Espérons.





mercredi 12 mars 2014

Prenons langue


Annie Depont
Frenglish ou franglais?
Quand deux langues cohabitent, il est normal qu’un mélange se produise. Ce n’est pas grave. Tu parques ton char dans le stationnement, je stationne mon véhicule dans le parking. J’entends souvent dire que les Français emploient trop d’anglicismes. C’est l’hôpital qui se fout de la charité. Je peux partir en week-end, pas en fin de semaine. Ce cocktail apporte parfois d’autres sens. Ah! merde! cocktail… Je voulais dire mélange et, ce soir, je vais demander un mélange à mon bar favori. Zut! bar… comptoir?
Notre héritage, ha! ha!
Préserver notre héritage n’est pas l’enfermer dans un bunker (merde… de l’allemand) et le laisser mourir dans la poussière des années qui passent, sinon nous parlerions le vieux françois. Ce n’est pas pourchasser les étrangers, ni les obliger à l’adopter. Préserver notre héritage, c’est le faire vivre dans un monde moderne en illuminant son excellence, par la culture et l’éducation. Messieurs les ministres, à vos devoirs!
Est-il donc plus facile d’interdire que d’instruire?
Allons-nous vivre dans une société répressive au point de ne plus savoir comment s’habiller, se coiffer, quel bijou porter, quoi manger, dans quelle langue parler, lire ou écrire? La pente est glissante, attention! Oui, oui, j’ai entendu, on commence par les compagnies. Justement, à l’international, nous avons bonne mine, au Québec, à fustiger l’anglais. Ne sommes-nous pas plus ouverts au monde? Dans un pays si froid, sommes-nous si frileux?
La langue des jeunes
Sans compter qu’une nouvelle langue vient de naître : celle des SMS. Quel parent n’a-t-il pas songé à empêcher son enfant de communiquer par cette phonétique? Si la langue maternelle est suffisamment solide, là non plus il n’y a pas de danger. Pas plus qu’une langue étrangère, une langue codée ne tue pas forcément les acquis. Le verlan n’a pas encore envahi la planète...

mardi 21 janvier 2014

Réponse à M. Llavador


Délit de sale gueule
Annie Depont
Cher ami,
Vous savez combien j’apprécie en général votre style et votre immense culture. Mais aujourd’hui, je m’insurge. J’ai eu tort de vous inciter à écrire sur l’élection de M. Laferrière à l’Académie française et vous auriez dû refuser. Cependant, votre missive ayant déjà fait réagir ses premiers lecteurs, je trouverais intéressant de débattre de plusieurs de ses aspects.
L’exposure – car il est des termes plus précis en anglais qu’en français – de M. Laferrière vous gêne; vous n’êtes pas le seul (il me semble que François Jobin en est). Je pense au contraire que cet auteur fait partie de notre actualité, de notre vie, au même titre qu’un grand journaliste. Il a d’ailleurs commencé par exercer ce métier, ceci expliquant peut-être cela.
Le jour de l’annonce de son élection, je me suis précipitée dans la seule grande librairie du coin afin d’acquérir son dernier ouvrage, Journal d’un écrivain en pyjama. Je m’attendais, sinon à une vitrine entière, du moins à une tête de gondole remplie de ses ouvrages. Après une recherche laborieuse du préposé dans la base de données dudit magasin, je brandis l’ouvrage à la caisse en annonçant à la dame qu’elle allait en vendre un max dès ce jour… « Dany qui?... » Trop pour certains n’est pas assez pour d’autres…
Je n’ai pas lu tous ses ouvrages et ne suis la groupie de personne, mais voyez ce que j’écrivais lors de la sortie de L’énigme du retour. Cela vous incitera peut-être à le lire. Par contre, je n’ai pas aimé le fameux Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, dont la trop grande notoriété lui a fait fuir pendant un temps Montréal. Vous aimerez, sans aucun doute.
Samedi dernier, Radio-Canada réunissait Dany Laferrière et Boucar Diouf : délectable!
Promettez-moi de ne plus jamais parler de quelqu’un dont vous ne connaissez rien…
En toute amitié

TRACESMag