mardi 20 septembre 2011

La page blanche me gêne

Bon, voilà que la page blanche me gêne; c’est bien la première fois. J’ai l’impression de me répéter quand je pense à nos systèmes décideurs.

On reprend les mêmes et on recommence

À quoi servent les journalistes ? Ceux qui ont fait enquête sur des malhonnêtes-malfaisants, ceux qui ont obtenu la une de leur éditeur tant les preuves étaient tangibles. À quoi sert tout ce tapage si on retrouve à notre porte, quelques jours plus tard, les mêmes malhonnêtes-malfaisants, dûment mandatés par nos municipalités ? Les maires lisent-ils ? Sont-ils à l’écoute de leurs citoyens pendant leur mandat, ou seulement avant ?

Du toupet tout autour de la tête

À quoi servent les éditeurs de journaux ? Ceux qui ont fait le choix de partenariat avec le milieu qu’ils couvrent, ceux qui se sont fait jeter pour ne pas avoir caressé la bête dans le sens du poil. À quoi sert tout ce courage si on retrouve à notre porte, quelques mois plus tard, les mêmes répudiants, dûment mandatés par leur direction ? Nullement gênés de quêter une couverture sans frais, ils trouvent tout à fait normal de solliciter ceux-là mêmes qu’ils avaient reniés.

Du rouge tout autour du front

Avoir été ministre, m’être fait déboulonner pour flagrant conflit d’intérêt, il me semble que je n’oserais plus me présenter à un poste de fonction publique et me pavaner en compagnie de ceux encore en poste en les appelant « mes chers collègues ». Et pourtant … Non seulement la présentation, mais ce qui est pire : l’élection ! Les électeurs lisent-ils ? À quoi sert la sainte démocratie ?

Langue de bois

J’ai récemment été témoin d’une complexe explication d’un ancien partenaire d’affaire à qui un novice demandait « pourquoi n’êtes-vous plus avec nous ? » - Cet art de dire en beaucoup trop de mots tout ce que l’on veut cacher n’est pas réservé aux politiciens, cela peut même se décliner très jeune, il suffit d’être apte au mensonge et à la fourberie. J’ai admiré l’impro, la diatribe, le souffle…

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