Plus mort que mort si tu es de mon pays ?
J’ai une drôle de sensation quand la presse parle « d’un Montréalais blessé lors de l’attentat qui a eu lieu à New Dehli » ou lorsqu’on s’interroge sur le nombre de citoyens de mon pays qui ont été tués en Afghanistan. En ce qui concerne le Montréalais : sa famille est-elle au courant au moins ? – Va-t-on inquiéter tous les Montréalais qui ont un parent dans cette région du monde ? – Depuis quand la reine des petites culottes pour ados, de surcroît amie de la Ministre Untel, est-elle plus morte que le pauvre abruti qui passait là par hasard ? Je suppose que dans tous les pays c’est la même chose, on trie les chers disparus pour montrer combien on est personnellement ou commercialement touché par l’événement. Lors d’un deuil, on pleure beaucoup sur soi-même. Cent cinquante morts anonymes me suffisent pour compatir et même un seul. Il y a de l’indécence à sérier les victimes. Évidemment, une exception serait celle de la mort d’un grand savant ou grand penseur qui priverait alors l’humanité de ses lumières. Pour autant qu’il fût reconnu de son vivant et non pas découvert subitement après sa mort. L’aimait-on ?...Il fallait le lui dire quand il pouvait l’entendre, lui offrir les moyens de déployer son art plutôt que dépenser en hommages posthumes. Mais là est un autre sujet.
J’ai une drôle de sensation quand la presse parle « d’un Montréalais blessé lors de l’attentat qui a eu lieu à New Dehli » ou lorsqu’on s’interroge sur le nombre de citoyens de mon pays qui ont été tués en Afghanistan. En ce qui concerne le Montréalais : sa famille est-elle au courant au moins ? – Va-t-on inquiéter tous les Montréalais qui ont un parent dans cette région du monde ? – Depuis quand la reine des petites culottes pour ados, de surcroît amie de la Ministre Untel, est-elle plus morte que le pauvre abruti qui passait là par hasard ? Je suppose que dans tous les pays c’est la même chose, on trie les chers disparus pour montrer combien on est personnellement ou commercialement touché par l’événement. Lors d’un deuil, on pleure beaucoup sur soi-même. Cent cinquante morts anonymes me suffisent pour compatir et même un seul. Il y a de l’indécence à sérier les victimes. Évidemment, une exception serait celle de la mort d’un grand savant ou grand penseur qui priverait alors l’humanité de ses lumières. Pour autant qu’il fût reconnu de son vivant et non pas découvert subitement après sa mort. L’aimait-on ?...Il fallait le lui dire quand il pouvait l’entendre, lui offrir les moyens de déployer son art plutôt que dépenser en hommages posthumes. Mais là est un autre sujet.
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