Mon père, ce héros au regard si doux… disait : « L’excès
de zèle en tout est un défaut. » Sa devise était la même que celle de
Shawinigan, la ville électrique : « Age quod agis = Fais ce que tu fais, mais fais-le bien. »
En aucun cas, il n’était question de perfection, pourtant mon père était un
champion olympique. Donc, je hais les gens tatillons, qui se regardent aller,
les enc… de mouches qui veulent nous montrer comment eux savent travailler, alors que leurs propres réalisations pleurent
misère ou coûtent inutilement à la société.
Je ne vous donnerai pas d’exemples,
ils sont légion. On ne montrera pas du doigt uniquement les fonctionnaires afin
d’éviter un pléonasme. La plupart des grandes entreprises perdent la notion du
détail redondant, de la tâche inutile, de la perte de temps. Les employés
salariés – sauf exception – se fichent éperdument de gaspiller heures de
travail et fournitures diverses : le chèque de paie tombe quoi qu’il
advienne.
Je suis étonnée d’entendre partout « On ne trouve pas
de personnel!» dès qu’il s’agit de travail à contrat, à rendement, à
commission. Peu nombreux sont ceux qui entreprennent de bâtir leur propre
revenu à force de volonté, de persévérance, d’autonomie, de créativité… Notre
société serait-elle devenue molle, faible, paresseuse? S’enliserait-elle dans
les profondeurs de la superficialité, du matérialisme, de l’éphémère, du
je-m’en-foutisme?
Et si une bonne dose d’éducation et de culture y
était réinjectée, la conscience de ce que nous sommes vraiment ne
ressurgirait-elle pas?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire