Ma langue est bien trop belle pour être mise dans n’importe quelle bouche.
J’ai toujours cru que, plus on parle de langues, plus on comprend le monde. La guerre des langues en Belgique, au Québec, en Suisse, au Pays Basque, en Catalogne trouble les relations internes et gâche la construction identitaire.
Pierre Falardeau voudrait que nous regardions ailleurs pour tirer des leçons de liberté,(1) mais surtout pas en versions originales. Pouah !
Le monde entier devrait-il parler français pour être recevable ? – Notre langue est bien trop belle pour être mise dans toutes les bouches – Bien trop complexe pour tous les esprits. Si le monde entier baragouine l’anglais sans que personne – sauf Shakespeare – ne s’en formalise, c’est que la syntaxe en est simple. Je n’ai pas dit simpliste – Il y a chez les British des subtilités savoureuses. Mais le français est un art en soi. Une dentelle fine.
Le danger pour les québécois n’est pas d’être entourés d’anglophones, c’est d’être sous cultivés dans leur propre langue; c’est de laisser aller le français à vau-l’eau et de se rebiffer quand on le leur fait remarquer. Se donner la peine d’apprendre et de transmettre, de valoriser, de préserver le patrimoine identitaire, c’est d’abord se donner la peine d’apprendre, de transmettre, de valoriser, de préserver la richesse de la langue que l’on revendique. On dirait que le Québécois est dérangé par l’anglais et gêné par le français. Qu’il s’agisse de ces deux langues ou de leurs représentants. Vis-à-vis des Français, le Québec oscille entre l’admiration béate et le rejet viscéral. Entre le piédestal sans fondement et la jalousie haineuse. Passant de l’un à l’autre extrême sans nuance. À l’image des saisons qui le façonnent, le Québécois, quand il ne triche pas en Floride, est un être brut de presse, souvent attachant, rarement attaché. Ici, l’éphémère est un vent fou sans direction.
(1) Pierre Falardeau, Rien n’est plus précieux que la liberté et l’indépendance 2009 – Ed.VLB
J’ai toujours cru que, plus on parle de langues, plus on comprend le monde. La guerre des langues en Belgique, au Québec, en Suisse, au Pays Basque, en Catalogne trouble les relations internes et gâche la construction identitaire.
Pierre Falardeau voudrait que nous regardions ailleurs pour tirer des leçons de liberté,(1) mais surtout pas en versions originales. Pouah !
Le monde entier devrait-il parler français pour être recevable ? – Notre langue est bien trop belle pour être mise dans toutes les bouches – Bien trop complexe pour tous les esprits. Si le monde entier baragouine l’anglais sans que personne – sauf Shakespeare – ne s’en formalise, c’est que la syntaxe en est simple. Je n’ai pas dit simpliste – Il y a chez les British des subtilités savoureuses. Mais le français est un art en soi. Une dentelle fine.
Le danger pour les québécois n’est pas d’être entourés d’anglophones, c’est d’être sous cultivés dans leur propre langue; c’est de laisser aller le français à vau-l’eau et de se rebiffer quand on le leur fait remarquer. Se donner la peine d’apprendre et de transmettre, de valoriser, de préserver le patrimoine identitaire, c’est d’abord se donner la peine d’apprendre, de transmettre, de valoriser, de préserver la richesse de la langue que l’on revendique. On dirait que le Québécois est dérangé par l’anglais et gêné par le français. Qu’il s’agisse de ces deux langues ou de leurs représentants. Vis-à-vis des Français, le Québec oscille entre l’admiration béate et le rejet viscéral. Entre le piédestal sans fondement et la jalousie haineuse. Passant de l’un à l’autre extrême sans nuance. À l’image des saisons qui le façonnent, le Québécois, quand il ne triche pas en Floride, est un être brut de presse, souvent attachant, rarement attaché. Ici, l’éphémère est un vent fou sans direction.
(1) Pierre Falardeau, Rien n’est plus précieux que la liberté et l’indépendance 2009 – Ed.VLB
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