Bricolage institutionnel
Prenez un artisan qui apprend son métier. On lui donne un outil, on lui apprend à s’en servir, à le régler, à l’entretenir, à l’améliorer (bis). Il devient un expert en manipulation et va pouvoir transmettre son expertise à des jeunes. Il leur donne des outils, leur apprend à s’en servir, à les régler, à les entretenir, à les améliorer (bis). Il encourage ses élèves, les loue, les félicite, car lui-même a connu de « bons maîtres ». À la fin de l’année, il exposera leurs travaux, que parents et amis viendront admirer. Le journal local aura dépêché un de ses stagiaires et pris la même photo que l’an passé : dans l’ordre habituel, M. Machin, Mme Truc, M. le Maire, les élèves Jonathan, Fabien, Pierre-Luc…Les jeunes, qui n’ont connu que louanges et lâche pas se croient arrivés et on s’étonnera ensuite que le mot artisan au Québec soit dévalué. C’est que l’enseignement fait fausse route. Dilué dans une éducation sirupeuse, l’enseignement a oublié la matière. Confondre l’outil et le bois, le progrès et l’aboutissement, transmettre aux générations futures une discipline laudative issue du développement personnel, amènent une culture d’autosatisfaction. Chômage et petits boulots sont au rendez-vous. Loin des écoles, les ministres cherchent des solutions en se gardant bien d’entrer dans le vif du sujet. Le système continue à former des éducateurs plutôt que des instructeurs. Les cours du soir pour adultes repêchés sont donnés par des PhD, Mba et autres diplômés universitaires, tandis que dans le circuit normal la médiocrité peut être transmise par des bacheliers en éducation.
Prenez un artisan qui apprend son métier. On lui donne un outil, on lui apprend à s’en servir, à le régler, à l’entretenir, à l’améliorer (bis). Il devient un expert en manipulation et va pouvoir transmettre son expertise à des jeunes. Il leur donne des outils, leur apprend à s’en servir, à les régler, à les entretenir, à les améliorer (bis). Il encourage ses élèves, les loue, les félicite, car lui-même a connu de « bons maîtres ». À la fin de l’année, il exposera leurs travaux, que parents et amis viendront admirer. Le journal local aura dépêché un de ses stagiaires et pris la même photo que l’an passé : dans l’ordre habituel, M. Machin, Mme Truc, M. le Maire, les élèves Jonathan, Fabien, Pierre-Luc…Les jeunes, qui n’ont connu que louanges et lâche pas se croient arrivés et on s’étonnera ensuite que le mot artisan au Québec soit dévalué. C’est que l’enseignement fait fausse route. Dilué dans une éducation sirupeuse, l’enseignement a oublié la matière. Confondre l’outil et le bois, le progrès et l’aboutissement, transmettre aux générations futures une discipline laudative issue du développement personnel, amènent une culture d’autosatisfaction. Chômage et petits boulots sont au rendez-vous. Loin des écoles, les ministres cherchent des solutions en se gardant bien d’entrer dans le vif du sujet. Le système continue à former des éducateurs plutôt que des instructeurs. Les cours du soir pour adultes repêchés sont donnés par des PhD, Mba et autres diplômés universitaires, tandis que dans le circuit normal la médiocrité peut être transmise par des bacheliers en éducation.
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