L’art contemporain : séduisant, plaisant, agréable, réconfortant…dit-on. Ah oui ?!?!
Annie Depont
Dans « art contemporain » ce qui m’interpelle c’est le mot « contemporain », ce qui me gêne c’est le mot « art ». Je peux choisir de me laisser ou non interpeller, mais je m’insurge à laisser le mot art ou artiste fréquenter n’importe quoi ou n’importe qui.
Je ne m’imagine pas du tout emmener mes petits-enfants voir une machine qui fait caca** ni les encourager plus tard à fréquenter une telle université, qui oublie de mettre ses priorités au bon endroit. Il paraît que cela fait rire… pipi caca : c’est à la maternelle que cela fait rire !
L’UQAM dans la merde ?...Pas tant que cela, semble-t-il, car une telle exposition ne coûte pas trois sous, mais on nous rassure : le projet avait été ficelé AVANT donc cela ne compte pas !
L’art est-il constipé ?... "Comment se fait-il que cela ait pris tant de temps ? "demande la présentatrice de Radio Canada. C’est vrai, Montréal n’attendait que ça : sortir de la marde blanche pour en admirer une autre, plus vraie que nature, on se sent enfin soulagé ! Non, ici l’art n’est pas constipé : il faut que la machine produise, sinon il n’y aura plus d’exposition et l’on nous analyse la matière finement : « comme la machine ne connaît pas de stress, elle ne peut être constipée, ni indisposée, nous obtenons une matière fécale idéale et constante.» - Odorante ? demande l’un - Oui ! répond l’autre.
On parle d’une « matière fécale objective »…Deux repas (équilibrés !) par jour, parfois préparés par les plus grands chefs, notamment à Lyon, en France (publicité de merde!) car cette chose est universelle et rassembleuse. « Tout le monde chie » énonce le spécialiste en art invité à l’émission. L’exposition parcourt le monde et on devance l’objection : « ce n’est pas du gâchis ! .» Ils ont raison, surtout lorsque l’on sait que des êtres humains dehors crèvent de faim juste à l’entrée de ladite exposition.
« Cela nous fait réfléchir…. » non, cela fait réfléchier. Je rejoins ainsi le club des ignares qui ont jadis refusé d’exposer Gauguin…J'assume. Plus tard, semble-t-il, mes arrière petits enfants diront « Dieu qu’elle avait peu de vision ! » À condition que le mot Dieu existe encore à ce moment-là.
Et puis, la question qui tue, vraie question de l’animatrice : « Y a t il quelque chose de belge là-dedans ? »…Là j’ai ri ! (vous n’ignorez pas que les newfies des français sont les belges, qui le leur rendent bien).
Spécialisation : art qui pue
Les cochons tatoués « Louis Vuiton » en Chine, on trouve cela « fabuleux !» J'en ai avalé mon thé de travers - D’où vient l’argent ?...
- Faut se payer les allers-retours en Chine, l’hébergement, la nourriture, le matériel, la main d’œuvre, (on les endort, puis on les tatoue) les chinois, ils n’ont pas fait ça pour rien...
- Les enfants des écoles vont voir les cochons, (car là-bas on n’a pas encore coupé les budgets de l’art à l’école). Finalement je crois que je vais emmener mes petits-enfants voir la machine à merde, afin qu’ils ne prennent pas trop de retard en histoire de l’art.
De qui se moque-t-on ?
En dehors du discours intellectuel, l’artiste se veut pédagogue : « je me moque de l’art, je le fais sans le croire (sic) et je me moque de l’authenticité de l’artiste.» Il se moque aussi, dit-il, de la société de consommation, des grandes marques, et n’hésite pas à utiliser leurs logos en les ridiculisant, sans jamais être inquiété. Plus encore, il paraît que certains patrons de ces gros logos possèdent en leurs salons des œuvres de l’artiste. Et puis, si l’un d’entre eux trouvait un jour que le bouchon a été trop loin poussé, qu’à cela ne tienne, dit l’interviewé : « la prison, comme un musée est un podium ! » - Nous y voilà : Pourvu qu’on parle de moi….Je ne nommerai donc ni l’inventeur génial de cette machine, ni la dame pipi qui vend du papier Q à l’entrée et même des sachets d’excréments « tiens mon chéri, je t’ai rapporté un petit cadeau… » ni l’intervieweuse pâmée devant tant de beauté. « Vous rapprochez le public avec l’art !» lui dit-elle la bouche en cœur (oui, cela s’entend à la radio).
Le comble du comble
La production de ladite machine - des sacs d’excréments scellés - seraient cotée en Bourse ! Là, mon père doit se retourner dans ses cendres. À moins que nous n'ayons à faire à un marketincanular, rien d’étonnant à ce que l’économie mondiale soit constipée.
* le Conseil des Arts du Canada a subventionné une banane qui vole au-dessus du Texas – Il devrait s’appeler Conseil des arts contemporains car dès que l’on colle contemporain à l’art, on obtient souvent de la merde.
** Cloaca 5
Comme dirait Tania, top génial les commentaires sur la banane et l'étron............... Je me suis inscrite, et me réjouis de venir sur ton blog !!!!!
RépondreSupprimerAHHH ça faisait longtemps que je n'avais pas ri comme ça.
RépondreSupprimermerci Annie
Michel Gautier
www.michelgautier.com