lundi 26 janvier 2009

Écho de la salle des profs…


« Hier, j’suis t’allé…. »
Oui je sais, mais quand je parle, je me détends – Évidemment lorsque je suis devant les élèves, je surveille mes liaisons. Et puis j’ai bien le droit de joualer un peu… »


Pardon, monsieur, ce n’est pas du joual ça, et je ne vois pas en quoi le fait d’introduire sciemment des fautes de français peut constituer une détente. Que vous lâchiez des gros mots pour vous détendre, passe à la rigueur, si vous vous êtes pris le doigt dans la porte, mais bafouer l’orthographe du verbe, c’est vicieux tout de même. Rien ne garantit qu’un jour vous n’écrirez pas je suit allé. Si je vous faisais un procès d’intention, je dirais que vous avez honte, même devant vos collègues, de votre érudition. Vous souhaitez vous fondre dans la masse, dont vous avez de toute évidence une piètre opinion puisque vous vous abaissez au niveau que vous lui prêtez. L’effort linguistique que vous prétendez fournir en classe est-il si insurmontable que vous vous sentiez obligé de vous détendre ? Comment peut-on être sûr que ce relâchement ne vous prenne pas de temps à autre en présence de vos élèves ? « Attention à vos enfants, c’est peut-être le nôtre ! ».

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